Le secrétaire général du PJD et chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a entamé, après une longue attente, ses premières consultations officielles devant conduire à la formation d’un nouveau gouvernement.
Après avoir été mandaté par le Comité exécutif et le Secrétariat général du parti, Benkirane devait avoir ce lundi, ses premières discussions avec le S.G du RNI, Salaheddine Mezouar avant de recevoir les chefs des autres formations de l’opposition au parlement (UC, USFP et PAM).
Après la démission des cinq ministres istiqlalien, Benkirane n’a pas d’autres choix que de trouver un nouvel allié pour préserver sa majorité, ou alors provoquer des élections anticipées.
Avant l’ouverture de ces négociations, le S.G du PJD a évité de faire cavalier seul, comme le lui reprochent souvent ses alliés et ses adversaires politiques. Il a tenu plusieurs réunions de concertations avec les secrétaires généraux du Mouvement populaire (MP) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS) pour mettre au point la stratégie à adopter dans le choix du futur allié et les conditions de son admission au sein de la coalition gouvernementale.
Les directions des trois partis restants de la majorité sont convaincues que dans le cas de formation d’un gouvernement restreint, toutes les formations de la majorité seront appelées à faire des sacrifices en se contentant d’un nombre réduit de postes et en libérant certains portefeuilles qui seront abolis de la liste du gouvernement Benkirane II. La grande bataille sera livrée autour des ministères clés tels ceux des finances, l’intérieur, la santé, l’équipement/transport ou l’éducation nationale/enseignement.
Le RNI et l’Union Constitutionnelle (UC) sont parmi les partis de l’opposition les plus prêts à rejoindre la majorité.
Avec la migration des 60 députés istiqlaliens vers le camp de l’opposition, Benkirane a besoin d’un minimum de quarante deux sièges pour s’assurer une majorité à la Chambre des Représentants. Si jamais les négociations aboutissent avec le RNI, il peut former sa coalition à quatre avec un nombre de 208 députés. L’admission de l’UC, serait une assurance complémentaire fortement utile à Benkirane en cas de «perturbations» ou de revirements impromptus dans les rangs de la future majorité.