Le gouvernement Benkirane II attendu en ce début de semaine

Mezouar-BenkiraneLe chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et le chef du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar semblent avoir aplani leurs divergences autour de la composition du nouveau gouvernement.
Il a fallu pour les deux dirigeants six rounds de négociations pour parvenir à un terrain d’entente. Aujourd’hui la liste du gouvernement Benkirane II est fin prête et n’attend plus, selon des sources proches des négociations, que l’aval du Roi Mohammed VI pour être rendue publique.
Dans le prochain cabinet, le RNI aura droit à huit portefeuilles ministériels auxquels postulent deux députées du parti, Mbarka Bouaida, Naïma Farah en plus de la candidature de Mezouar, Talbi-Alami, Anis Birou, Chafik Rachadi, Mohamed Abbou et Hassan Benomar.
Le patron du parti de la colombe est pressenti pour le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, dont l’actuel titulaire Aziz Akhannouch sera promu ministre de l’Economie et des finances.
Selon des sources concordantes, les candidats du parti de la colombe, arrivé 3ème lors des législatives de fin 2011 derrière le PJD et l’Istiqlal, devraient remplacer les ministres istiqlaliens démissionnaires y compris l’actuel ministre de l’éducation nationale, Mohamed El Ouafa qui a fait fi des consignes du chef de son parti, Hamid Chabat, en refusant de démissionner.
Certains ministres du PJD, dont celui du budget, Driss El Azami El Idrissi devraient être éjectés du prochain cabinet.
Après le retrait, il y a quatre mois, du parti de l’Istiqlal, Benkirane va enfin pouvoir colmater sa majorité hétéroclite, évitant ainsi à sa formation de retourner aux urnes pour un nouveau scrutin que la plupart des formations de la majorité et certaines de l’opposition veulent à tout prix, éviter.
Les négociations entre Benkirane et Mezouar ont buté sur les exigences du RNI qui réclamait une profonde refonte du gouvernement et un nouveau programme, des conditions que les trois partis de la majorité (PJD, MP, PPS) ont tous réfuté.
N’empêche que le gouvernement Benkirane II aura surement du pain sur la planche, à commencer par l’élaboration illico facto du projet de loi de Finances 2014 qui accuse un peu de  retard, en plus des chantiers des grandes réformes (enseignement, justice etc.) déjà ouverts mais qui attendent d’être finalisés.