Le secrétaire général de l’UGTM et maire istiqlalien de Fès, le trublion Hamid Chabat lance encore une fois ses piques acérées à l’encontre de sa cible favorite, le Parti Authenticité et Modernité (PAM). Il reproche au parti du tracteur d’être derrière presque tous les actes de vandalisme enregistrés au Maroc à l’occasion des manifestations du mouvement du 20 février. Pour preuves, soutient-il, toutes les régions où, le PAM est fortement représenté, ont connu de telles dérives sécuritaires. Pour le maire de Fès c’est Ilyas El Omari, un des dirigeants influents du PAM, qui serait selon Chabat le principal instigateur de ces malheureux évènements. Chabat qui intervenait lors d’un meeting à Rabat qui regroupait 3 à 4000 militants de l’UGTM du Parti de l’Istiqlal, et en présence du secrétaire général du PI, Abbas El Fassi, est allé encore plus loin dans ses propos belliqueux et revanchards en accusant les pamistes d’être les véritables créateurs du mouvement du 20 février.« Le glas a sonné pour le PAM avec le discours du 9 mars qui était annonciateur d’une nouvelle Constitution interdisant la transhumance politique », a expliqué Hamid Chabat au moment où le Premier ministre Abbas El fassi suivait son speech, l’air très embarrassé. D’ailleurs, dès la fin du meeting, racontent certains militants qui se tenaient à la tribune derrière les deux leaders, Abbas a vilipendé son poulain en lui faisant savoir qu’il avait oublié qu’il était encore Premier ministre et qu’il pouvait avoir de sérieux ennuis avec le Roi Mohammed VI pour avoir assisté sans réagir à une attaque en règle contre le parti de son ami de classe et de Mohamed Cheikh Biadillah qui occupe toujours le poste de président de la Chambre des Conseillers. Mais Chabat n’a fait qu’acquiescer de la tête en disant à Abbas, qu’ils (les dirigeants du PAM) « aillent tous au diable ».Hamid Chabat n’a pas épargné non plus les ministres affiliés à son propre parti qui se sont fait remarquer par leur absence à ce meeting en les qualifiant de « ministres gâtés ».Hamid Chabat, personnage haut en couleur qui gère la mairie de Fès d’une manière très personnelle et autoritaire, a été l’un des premiers hommes politiques marocain à s’opposer violemment au PAM de Fouad Ali Himma. Néanmoins, M. Chabat jouit d’une popularité inaltérée à ce jour dans son fief et devrait être reconduit aisément lors des prochaines échéances électorales.