L’annonce des premiers forages pétroliers au Maroc, a donné libre court à un flot de rumeurs et spéculations sur la présence non encore confirmée de réserves de pétrole et de gaz dans le royaume.
Du côté de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) où le ton est à la prudence, on assure que pour le moment, il n’y a eu encore aucune découverte avérée de pétrole ou de gaz au Maroc.
Pourtant, l’information relayée ces derniers jours par les médias, sur une soi-disant découverte de gaz à Sidi Mokhtar, n’a fait qu’amplifier les spéculations par ailleurs, largement reprises par la presse étrangère.
Dans une mise au point, l’ONHYM soutient «qu’à ce jour, on ne peut pas parler de découverte de gaz ou de pétrole. Il s’agit seulement d’estimations d’un potentiel géologique et non de réserves» prouvées. Seule la réalisation de forages et de tests, ajoute l’office, pourrait éclairer sur l’existence ou non d’hydrocarbures au Maroc.
Mais comme dit le diction « il n’y a pas de fumée sans feu », les rumeurs en cascade trouvent leur justification dans la présence au Maroc, d’une trentaine de compagnies d’explorations pétrolières, dont la dernière en date est la britannique Cairn Energy. Le 17 octobre dernier, Cairn avait annoncé le lancement prochainement d’un programme d’exploration dans les blocs offshore de Foum Draa, à 150 km au sud-ouest d’Agadir.
Cairn Energy qui détient déjà, sur une autre zone adjacente 37,5% du permis maritime lié à la concession Juby plans sur les blocks maritimes I-III, prévoit selon son directeur de programme, Simon Thomson, le forage de plusieurs puits d’envergure sur une superficie estimée à 8.900 km2.
Trente et une sociétés pétrolières parmi lesquelles des majors, des super indépendants et des indépendants opèrent actuellement au Maroc aussi bien en offshore qu’en on shore.
Sur le plan des investissements, l’année 2013 constituera un record avec un investissement prévisionnel de 3,3 Milliards de Dirhams et le forage de 11 puits, dont 3 viennent de démarrer, précise la DG de l’ONYHM, Amina Benkhadra.
Tous ces indices ne laissent point indifférents les curieux journalistes et spécialistes du domaine et expliquent la ruée des grandes compagnies pétrolières vers le Maroc. Il faudra néanmoins attendre les résultats des premiers forages prévus d’ici à la fin de l’année, pour avoir le cœur net sur les véritables potentialités pétrolières du Royaume.