Le discours du roi Mohammed VI a touché là où ça fait mal aux dirigeants algériens. En pointant la responsabilité du pouvoir algérien d’être l’instigateur des critiques sur la question des droits de l’Homme au Sahara, le souverain dévoile définitivement le jeu fourbe d’Alger dans ce dossier.
Avec l’argent du gaz, les dirigeants algériens utilisent un moyen imparable pour acheter les consciences et s’allier certaines organisations qui accusent injustement le Maroc d’abus des droits de l’Homme. Le souverain a été clair dans ce sens, en affirmant que le Royaume refusait de recevoir des leçons de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’Homme. Il suffit de se rendre à Tindouf, le fief du Polisario en Algérie, pour se rendre compte des atteintes aux droits humains les plus élémentaires. Ainsi, Alger est clairement désigné comme le principal protagoniste dans la question du Sahara. Et c’est précisément cette posture qui enrage les dirigeants algériens. Car, au niveau international, c’est Alger et non pas le Polisario qui est considéré comme l’adversaire du Maroc dans le conflit sur le Sahara. A part quelques pays africains ou latino-américains auxquels Alger avait monnayé la reconnaissance du Polisario dans les années 70, aucune grande capitale ne reconnaît le Front armé et hébergé par l’Algérie sur sont territoire. Tout simplement parce que tous ces Etats savent pertinemment les circonstances de la naissance de ce mouvement, qui a été porté à bout de bras par Boumediene, Kadhafi et Bouteflika.
Aujourd’hui, presque 40 ans après avoir créé de toutes pièces le Polisario, le régime algérien se retrouve à la même place sans avoir avancé d’un iota, à part mettre une pierre dans la botte du voisin marocain et maintenir en otages les peuples du Maghreb. Mais ce qui a redoublé l’aigreur des responsables algériens, c’est peut être la percée que le Maroc a réussi à opérer en Afrique, au moment où Alger croyait l’avoir privé de son enracinement africain.
Dans ce sens, la toute dernière participation du Maroc à la réunion ministérielle sur la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, approuvée par le Conseil de sécurité, n’est certainement pas pour calmer l’irritation d’Alger. Pas plus que l’accueil à Rabat, le 14 novembre, d’une conférence régionale pour le renforcement de la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb. Ou encore l’accueil en 2014 du prochain sommet des Etats de la Cen-Sad, surtout que le Maroc propose de faire de ce rassemblement régional une force non seulement politique, mais également économique en Afrique.