Algérie: Le général Chengriha entérine la confiscation du pouvoir du président

Le communiqué diffusé par le ministère algérien de la défense démentant les informations sur la préparation des troupes algériennes à participer à des missions militaires extérieures dans le cadre du G5 Sahel, confirme encore une fois que le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Said Chengriha, est le maître incontesté dans le pays.

Conformément à la Constitution, le président de la république est le chef suprême des forces armées et, en même temps, ministre de la défense nationale. Mais vu l’état des choses, le général Changriha ne se préoccupe plus des apparences et monte au front en lieu et place du chef de l’État.

Cet empiétement sur le pouvoir du président Abdelmajid Tebboune avait été acté dès janvier dernier, lorsque le général avait tenu à ce que la première activité officielle du président après son premier retour d’Allemagne, soit la réunion avec le chef d’état-major. La séance avait été pompeusement diffusée à la télévision publique et a pris l’allure de scène d’allégeance du président au chef d’état-major plutôt que l’inverse.

Mais la confiscation du pouvoir présidentiel par le général Chengriha n’est qu’une étape dans son plan de mainmise totale sur le pays. Une emprise confirmée par un diplomate occidental en poste dans une chancellerie européenne à Alger.

Pour ce diplomate, les quelques mesures d’apaisements annoncées par le président Tebboune « sont destinées à préparer les esprits pour la prochaine élection», pour ensuite « durcir la situation sécuritaire », sachant que « la justice est toujours sous les ordres de l’institution militaire ».

Dans sa note, le diplomate affirme que « le régime algérien a établi une stratégie d’arrestations massives, visant à asphyxier les espaces de dialogues, à réduire la presse et à intimider les militants ».

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