L’enracinement du Maroc dans son hinterland africain n’a jamais été aussi fort. L’accueil à Rabat de la Conférence sur la sécurité des frontières au Maghreb et dans la zone du Sahel et du Sahara en est l’illustration éclatante.
Pas moins de 17 pays de la région y prennent part, en plus des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de plusieurs pays du Sud de la Méditerranée, dont la France qui se trouve en première ligne des efforts de lutte contre le terrorisme au Mali et dans la région. La présence aussi des principales organisations internationales et régionales : Onu, Otan, Ligue Arabe, UMA, CEN-SAD traduit l’importance de la Conférence de Rabat et du rôle central du Maroc dans la sécurité et la stabilité de la région. Car, les menaces d’extension du terrorisme, du séparatisme et des trafics en tous genres n’ont jamais été aussi nombreuses pour cette zone sensible. Surtout avec l’insécurité grandissante en Libye qui pose d’énormes défis d’instabilité à tous les pays de la région, et même au-delà.
C’est pour trouver des débuts de réponse à ces défis que la conférence se tient au Maroc, un pays à la stabilité durable dans une région tourmentée qui entretient en même temps des liens de solidarité constants avec l’Afrique. Une solidarité concrétisée par la décision de régulariser la situation des migrants clandestins subsahariens présents au Maroc. Il s’agit d’une première dans un pays du Sud qui réjouit des dizaines de milliers de subsahariens établis durablement au Maroc après avoir échoué à atteindre la citadelle Europe.
En somme, si cette décision justifie largement l’élection du Maroc pour la deuxième fois au Conseil des Droits de l’homme de l’Onu, la tenue à Rabat de la Conférence sur la sécurité dans la zone sahélo-saharienne est une consécration pour le rôle stabilisateur du Maroc dans toute la région.