Constat : le taux de réalisation des équipements publics des projets d’habitats demeure faible et peine à dépasser la barre des 15%. Ainsi, un nombre conséquent d’ensembles immobiliers habités est dépourvu d’équipements.Pour remédier à la situation, Le gouvernement, a fait de l’équipement public dans les nouveaux ensembles immobiliers une priorité. Ceci est d’autant plus valable, que les 100 000 nouvelles unités de logement social à 250 000 dirhams, actuellement en construction, viennent accentuer cette tendance. Un comité interministériel chargé d’assurer la coordination des projets de logements sociaux a ainsi été mis en place. Il faudrait néanmoins attendre encore un peu pour voir des résultats tangibles apportés par ce dernier.Un certain nombre d’éléments sont avancés pour expliquer ce faible taux d’équipements publics.Le premier élément est d’ordre financier. Il se traduit par la difficulté éprouvée par les ministères et les collectivités à réunir les fonds suffisants et nécessaires à la réalisation des plans d’aménagements. Cela dit, l’implication récente des prometteurs immobiliers dans la mise en œuvre d’équipements inclus dans leur offre ne semble pas pour l’heure pallier le problème.Le deuxième élément est d’ordre pratique. Il se traduit par une évaluation erronée des besoins réels. En effet, le recours aux grilles normatives au détriment des enquêtes terrain, semble avoir montré ses limites. La conséquence directe de ce genre de pratiques a été la création d’un décalage entre la croissance démographique et la cadence de réalisation des projets.Le troisième élément réside dans le recours à la dérogation en matière d’équipements. Dans la majorité des cas, les documents d’urbanisme ne sont pas élaborés. Par ailleurs, le sous équipement public n’est pas seulement à phénomène propre aux quartiers, mais touche également les villes nouvelles. Ces dernières affichent un taux très faible en matière d’équipements publics, qui peut tendre vers zéro dans certains cas. A l’instar de la ville de Tamesna qui ne comporte toujours pas de poste de police. Les autres catégories d’équipements de cette cité-dortoir, comme certains aiment à l’appeler, ne viennent pas contredire cet état de fait. Et Tamesna est loin de faire figure d’exception.A l’inverse, certains quartiers sont sur équipés, exemple du quartier M’Hamid à Marrakech qui compte plus d’une trentaine de garderies. Autant de déséquilibres qui imposent une réflexion sérieuse de la part des autorités, une meilleure estimation des besoins des populations et la proposition de solutions plus adéquates à ceux-ci.