Selon des sources algériennes bien informées, le général Said Changriha a été très déçu par l’absence d’écho à l’appel du polisario sollicitant un siège à l’ONU pour la rasd, surtout que le chef d’état-major de l’armée algérienne était derrière cette manœuvre destinée à relancer le groupe séparatiste et, surtout, à effacer l’image que l’Algérie s’est donnée d’elle dernièrement en tant qu’adversaire direct du Maroc dans l’affaire du Sahara.
Dans l’esprit du général, cette manœuvre devait accessoirement rappeler que le polisario avait encore des cartes à jouer au niveau diplomatique et que le groupe séparatiste était encore en vie. Mais le silence radio qui a suivi la requête du polisario a rappelé au général Chengriha, et nouvel homme fort du pays, que cette demande n’avait aucune chance d’aboutir.
D’autant plus qu’au niveau international, aucune grande capitale et aucun pays parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité n’a jamais daigné accorder le moindre crédit à cette république théorique, proclamée à l’instigation de Boumediene et de Kadhafi.
Les mêmes sources mettent cette maladresse diplomatique sur le compte de l’acharnement irraisonné du général Changriha contre le Maroc, une animosité qui a redoublé d’intensité depuis la reconnaissance par les États-unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et l’impulsion au plan d’autonomie marocain qui s’en est suivie.