En dépit des tentatives de blocages du PJD, le projet de loi sur les usages thérapeutique et industriel du cannabis suit imperturbablement son chemin vers l’adoption, avec la présentation faite jeudi en commission de la Chambre des représentants, par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, pour qui le texte vise l’amélioration des revenus des agriculteurs et la création d’opportunités d’emploi pérenne.
En plus de l’amélioration des conditions des agriculteurs, le texte a aussi pour objectif de les protéger contre les réseaux de trafic international de drogues, de lutter contre les effets négatifs des cultures illicites sur la santé publique et sur l’environnement.
Ce texte définit en outre le champ d’application de la loi en établissant un système d’autorisations et en délimitant le périmètre de culture du cannabis licite. Il définit aussi les conditions d’obtention d’autorisation de réalisation et d’exploitation de pépinières, d’export ou d’import des semences et des plants, les modalités et conditions de transformation et d’industrialisation du cannabis et ses dérivés.
Le texte porte aussi création d’une agence chargée d’exécuter la stratégie de l’Etat en matière de culture, de production, de transformation et de commercialisation du cannabis destiné aux usages médical, cosmétique et industriel et met en place deux mécanismes de contrôle.
Le ministre a fait état d’une étude qui a été réalisée et qui a montré que le Maroc tient une opportunité réelle de développement du cannabis médical, pharmaceutique et industriel, compte tenu des atouts dont il dispose, avec notamment un climat favorable, un sol de qualité, le savoir faire des agriculteurs traditionnels et une position stratégique proche du marché européen en plein essor.
Pour saisir cette chance, il est nécessaire de préparer le terrain pour attirer des sociétés internationales afin d’investir dans l’industrie manufacturière au Maroc et développer le secteur industriel national, a souligné Abdelouafi Laftit.