Des centaines de Marocains établis en Espagne ont manifesté, mercredi, dans plusieurs villes pour dénoncer l’attitude des autorités espagnoles ayant permis au chef du polisario, Brahim Ghali, poursuivi pour violations des droits de l’homme et terrorisme notamment, d’entrer en Espagne sous une fausse identité algérienne.
A Madrid comme à Tarragone, des membres de la société civile marocaine ont réclamé justice pour les victimes marocaines et espagnoles des actes perpétrés par le chef des milices du polisario et ses complices, exhortant les autorités judiciaires espagnoles à réactiver et à accélérer les démarches afin d’éviter que ce criminel notoire n’échappe à la justice.
Dans la capitale espagnole, les membres de la communauté marocaine ont manifesté devant le siège du ministère de la Justice, appelant cette institution à assumer sa responsabilité dans la poursuite de Brahim Ghali, accusé d’être le commanditaire d’assassinats, enlèvements et torture à l’encontre de centaines de victimes marocaines et espagnoles.
Brandissant des banderoles condamnant la position du gouvernement espagnol dans cette affaire, les participants à ces manifestations ont scandé des slogans appelant à l’arrestation immédiate de ce repris de justice qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen.
Ils ont demandé également à la Justice, au gouvernement espagnol et aux autorités compétentes, de s’acquitter au plus vite de leur devoir vis-à-vis des victimes des actes du polisario, dont au moins 300 Espagnols, au lieu de protéger les assassins et les usurpateurs.
L’accueil en catimini et sous une fausse identité du dénommé Brahim Ghali viole toutes les lois et les principes internationaux et met le gouvernement espagnol dans une impasse, ont déploré les participants à deux manifestations organisées devant la sous-délégation du gouvernement et l’Audience provinciale de Tarragone.
Les représentants de la société civile et des membres de la communauté marocaine établie à Tarragone et dans les villes voisines, ont relevé, dans un manifeste lu à cette occasion, que l’attitude du gouvernement nuit aux relations de bon voisinage et d’amitié avec le Maroc, invitant l’exécutif ibérique, qui a permis l’entrée sur son sol d’un criminel en toute impunité, à remédier à cette situation.
Ils ont déploré le fait que le gouvernement espagnol, en accueillant le dénommé Brahim Ghali, a violé ses propres lois en couvrant un fugitif, soupçonné d’être le responsable de l’assassinat et de la torture de citoyens espagnols, notamment canariens.