Sahel : confirmation du rôle stabilisateur du Maroc

role-stabilistaeur-marocLe Maroc consolide son ancrage en Afrique subsaharienne et renforce sa présence stabilisatrice au Sahel. La visite au Maroc la semaine dernière de Bilal AG Cherif, le dirigeant du puissant MNLA du Mali, qui a été reçu par le roi Mohammed VI, en est une illustration éloquente.
Malgré les efforts inapaisables des dirigeants algériens de couper le Maroc de son prolongement naturel en Afrique, le royaume a résolument veillé à maintenir ces liens humains et culturels tissés depuis des siècles. Le fait que Bilal AG Cherif, le dirigeant du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad, ait fait le déplacement au Maroc à ce moment précis des négociations de paix au Mali, est le parafait témoignage de la solidité de ces liens impérissables. Il est clair que le MNLA, l’une des principales parties au conflit au Mali, cherche les bons offices du Maroc pour contribuer à la résolution du conflit malien. Et ce n’est pas pour rien que les dirigeants du MNLA ont tourné le dos à l’Algérie, qui dispose pourtant d’une longue frontière avec le Mali. Car pendant des décennies, les touaregs du MNLA ont eu à pâtir des manipulations des services secrets algériens et de l’instrumentalisation de leur mouvement. Résultat, le MNLA a claqué la porte de la rencontre organisée récemment à Alger par le gouvernement algérien.
Quant aux relations du Maroc avec le Mali, elles sont moins passionnelles et beaucoup plus apaisées. Le Maroc a dès le début de la crise au Mali au printemps 2012, affiché son souci de préserver l’unité territoriale et la stabilité du pays. L’objectif est de parvenir à une solution permettant de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui représentent un défi pour tous les Etats de la région, au Maghreb comme dans la zone du Sahel et du Sahara. C’est certainement ce qui explique que le MNLA ait aussitôt acquiescé à l’appel du roi Mohammed VI demandant aux dirigeants du Mouvement de rester ouverts au dialogue politique au Mali. La délégation du MNLA a en effet réaffirmé au souverain « sa disponibilité et son attachement à une solution politique durable au conflit » entre le mouvement et le gouvernement malien.