Brahim Ghali, le chef du groupe séparatiste du Polisario soutenu par l’Algérie, actuellement hospitalisé en Espagne où il fait l’objet d’une plainte pour crimes contre l’humanité, torture et viol, sera auditionné par vidéoconférence par un juge espagnol le 1er juin, et a été placé sous surveillance policière à l’hôpital de Logroño.
Selon des sources judiciaires espagnoles, le chef des séparatistes, dont l’hospitalisation en Espagne a soulevé un tollé et provoqué une crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, a été convoqué par la justice espagnole en raison d’une plainte déposée par le dissident du polisario naturalisé espagnol, Fadel Breika.
Des sources sahraouies citées par l’AFP ont déclaré mercredi que Brahim Ghali était toujours à l’hôpital « en convalescence ». Son entrée en catimini en Espagne sous la fausse identité de Mohamed Benbattouche et un vrai-faux passeport algérien, a provoqué un tollé.
Même si le gouvernement de Pedro Sanchez a justifié l’entrée secrète du chef du polisario par « des raisons humanitaires », Brahim Ghali fait également l’objet de poursuites judiciaires en Espagne pour crimes contre l’humanité introduites par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH), basée en Espagne.
Le transfert secret d’Algérie en Espagne du chef du polisario avait fait l’objet d’une opération montée par les services secrets algériens avec la complicité du gouvernement de Madrid pour hospitaliser le chef du groupe séparatiste.
Ce scandale à l’origine d’une crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, a dévoilé le degré d’implication de l’Algérie dans l’affaire du Sahara et confirme que sans le régime algérien, le polisario n’est rien. Entré sous la fausse identité de Mohamed Benbattouche, le chef du polisario a même dû atterrir sur un aérodrome militaire pour fuir les contrôles.