Le roi Mohammed VI prend les choses en main sur le dossier du Sahara. La nomination de Omar Hilale au poste d’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, et l’entretien téléphonique du souverain avec le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon en sont la parfaite illustration.
Tout d’abord, la nomination de Omar Hilale représente une consécration pour un spécialiste de la question du Sahara. Tout au long de son mandat d’ambassadeur auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale n’a cessé de défendre les droits intangibles du Maroc sur son Sahara. Mais surtout, il n’a cessé de pointer les autorités algériennes pour leur responsabilité dans l’attisement et le prolongement de ce conflit artificiel.
L’autre initiative du souverain de s’entretenir avec le Secrétaire Général de l’ONU est à mettre dans le même contexte. L’entretien téléphonique est une mise au point au sujet des glissements relevés dans le dernier rapport de Ban Ki-Moon sur le Sahara. Le souverain a attiré l’attention sur les éventuels dérapages qui pourraient être fatals pour le processus et compromettre les efforts de l’ONU dans la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable à ce différend régional. La hantise du rapport d’établir un équilibre qui n’existe pas et d’instaurer un parallélisme injustifié entre les provinces du Sud du Maroc et les camps de séquestration de Tindouf, est une illustration de ces dérapages.
De même, les efforts du Maroc sont dilués et la responsabilité de l’Algérie, pourtant largement reconnue, n’est pas du tout évoquée dans le rapport.
L’entretien apporte également des clarifications et réitère la position claire, ferme et constante du Maroc sur quelques aspects évoqués dans le rapport. Le Maroc reste serein par sa conviction dans ses droits légitimes sur son territoire, serein également en raison de ses efforts reconnus dans le cadre du processus de réformes profond qu’il entreprend dans ses provinces sahariennes, comme dans toutes les autres régions du Royaume.
Le Maroc demeure serein aussi par l’interaction qu’il mène avec ses partenaires et les acteurs internationaux les plus influents. Une confiance qui est confortée par la position des capitales influentes et des membres permanents du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont, d’ailleurs réaffirmé officiellement, à deux reprises au cours des derniers jours, que le plan marocain d’autonomie au Sahara est « sérieux, réaliste et crédible ».
Ainsi si le rapport du Secrétaire général de l’ONU est une étape importante, la résolution du Conseil de Sécurité est encore plus importante.