Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté, lundi, les grandes lignes du programme gouvernemental, lors d’une séance plénière tenue par les deux Chambres du parlement, et présidée par les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, respectivement MM. Rachid Talbi Alami et Naam Miyara.
Aziz Akhannouch a mis l’accent sur les principaux axes du programme gouvernemental, portant notamment sur la sortie avec succès de la crise liée à la pandémie de la Covid-19, la consolidation du choix démocratique et le renforcement de ses mécanismes, ainsi que l’engagement à mettre en œuvre le contenu du Nouveau modèle de développement.
M. Akhannouch a aussi évoqué les principes directeurs du programme gouvernemental, ainsi que les dix engagements du gouvernement au cours de la période 2021-2026, tout en faisant référence aux priorités sur lesquelles l’Exécutif devra se pencher, à savoir le renforcement des piliers de l’État social, la stimulation de l’économie nationale au profit de l’emploi, la consécration d’une bonne gouvernance dans la gestion publique, ainsi que l’établissement d’une forte relation de coopération entre les organes exécutif et législatif.
Le programme gouvernemental puise son esprit et sa philosophie des Hautes Orientations Royales et se recoupe avec le contenu du nouveau modèle de développement du Royaume, a affirmé Aziz Akhannouch.
Les engagements du gouvernement consistent en la création d’au moins un million de postes d’emploi net au cours des cinq prochaines années, l’augmentation du taux d’activité des femmes de plus de 30% au lieu de 20% actuellement, la mise en œuvre de la protection sociale globale, la protection et l’élargissement de la classe moyenne, et la création des conditions socioéconomiques favorables à l’émergence d’une classe agricole moyenne dans le monde rural, a souligné le chef de l’Exécutif.
Ces engagements englobent également la mobilisation du système éducatif, toutes composantes confondues, pour placer le Maroc dans le Top 60 des meilleurs pays dans le monde en la matière (contrairement aux derniers classements dans la majorité des indicateurs mondiaux), et la mise en œuvre du caractère officiel de la langue Amazighe, notamment à travers la création d’un fonds spécial doté d’un milliard de dirhams d’ici 2025. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, s’engage aussi pendant la période de son mandat à améliorer progressivement les équilibres macroéconomiques du Royaume.
Voici les principaux chiffres du programme du gouvernement pour la période 2021-2026 présenté par le chef du gouvernement:
– Réaliser un taux de croissance à 4% au cours des cinq prochaines années;
– Créer au moins 1 million de postes d’emploi net;
– Augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30%, au lieu de 20% actuellement;
– Réduire les disparités sociales et territoriales à moins de 39%, au lieu de 46,4% selon l’indice de Gini;
– Assurer un « revenu de dignité » pour les personnes âgées de plus de 65 ans de 1.000 dirhams à l’horizon 2026;
– Généraliser les allocations familiales fixées à 300 dirhams par mois pour chaque enfant dans la limite de 3 enfants;
– Généraliser l’indemnité pour perte d’emploi (IPE) à l’horizon 2025 à toute personne disposant d’un emploi stable;
– Créer une allocation (prime) de naissance au profit des familles nécessiteuses de 2.000 dirhams à la naissance du premier enfant, et de 1.000 dirhams à la naissance du deuxième;
– Accorder aux associations œuvrant dans le domaine du handicap un budget annuel de 500 millions de dirhams (MDH).
– Au moins 250.000 postes d’emploi direct à travers un programme de petits et grands chantiers publics;
– Encourager le label « Made in Morocco » avec une production locale de 34 MMDH d’importations et un potentiel de création de plus de 100.000 emplois;
– Créer plus de 100.000 postes d’emploi direct et indirect dans le secteur de la pêche et de la pisciculture.