Le déploiement africain de Maroc Telecom a de bons jours devant lui. L’accord passé avec Etisalat, son futur actionnaire majoritaire, pour la session à l’opérateur historique marocain des filiales de l’émirati dans plusieurs pays africains, en est l’illustration.
La convention de cession d’actions entre Etisalat et IAM s’inscrit en droite ligne des projets africains du groupe marocain. IAM est en effet déjà implanté dans quatre pays africains : Mauritanie, Mali, Gabon et Burkina Faso. Aux termes de la convention signée le 4 mai, les filiales d’Etisalat en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Bénin, au Niger, en République centrafricaine et au Togo passeront dans le giron de Maroc Telecom. La convention de cession, d’un montant de 650 millions de dollars, est toutefois conditionnée à l’accord des autorités des Etats africains où les filiales d’Etisalat sont implantées.
La reprise par IAM de la participation d’Etisalat dans ces opérateurs africains, ainsi que le rachat des prêts d’actionnaires devrait également attendre la finalisation d’une autre opération, qui devrait intervenir prochainement. Il s’agit du changement d’actionnaire majoritaire de Maroc Telecom après la cession par le français Vivendi à Etisalat des 53% de capital qu’il détient dans IAM pour 4,2 milliards d’euros.
Ainsi, si en 2013 Maroc Telecom a réalisé 27% de son chiffre d’affaires dans quatre pays subsahariens, le parachèvement des opérations croisées en cours consolidera son positionnement comme l’une des principales entreprises de télécommunications en Afrique. D’ailleurs, IAM s’inscrit en pointe dans la stratégie marocaine d’ouverture sur l’Afrique pour promouvoir un développement sud-sud résolument solidaire.