L’Union européenne (UE) a appelé, vendredi, à la retenue pour éviter une escalade de la violence au Liban, après les affrontements sanglants de la veille à Beyrouth, qui ont fait 6 morts et une trentaine de blessés lors d’une manifestation contre le juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth.
« L’Union européenne condamne le recours à la violence, exprime ses condoléances aux familles des victimes et appelle à la plus grande retenue pour éviter de nouvelles pertes de vie insensées », a indiqué un porte-parole du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) dans un communiqué.
« Nous exhortons toutes les parties et tous les dirigeants à agir avec calme et responsabilité pour empêcher une escalade de la violence en cette période critique pour le Liban », a ajouté le porte-parole, soulignant que la priorité est d’aborder « de manière constructive et urgente toutes les crises que le Liban et son peuple doivent confronter ».
Par ailleurs, l’UE « réaffirme que l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020 doit être achevée dès que possible ». L’enquête doit être « impartiale, crédible, transparente et indépendante » afin qu’elle puisse apporter des réponses crédibles aux questions pressantes du peuple libanais sur cet événement tragique, selon le SEAE.
Les affrontements armés de jeudi avaient commencé par des tirs massifs lors d’une manifestation organisée par des partisans des mouvements Hezbollah et Amal pour dénoncer les décisions de l’enquêteur judiciaire dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, le juge Tarek Bitar.
Dans un communiqué commun, le Hezbollah et Amal ont imputé la responsabilité de ces événements à des « groupes armés » affiliés au parti « Forces libanaises », des allégations démenties et qualifiées de « fausses accusations » par ce parti.
Les funérailles des six victimes doivent avoir lieu ce vendredi, décrété journée de deuil national au Liban.