Certains chiffres scintillants cachent parfois des données moins reluisantes. Ainsi, l’embellie dans le secteur du tourisme continue, mais la course aux records des arrivées et des nuitées fait oublier d’impardonnables carences sur certains créneaux.
Si les indicateurs présentés par le ministre du tourisme font ressortir un bon taux de satisfaction des touristes étrangers, ils ne sauraient cacher les déficiences qu’il importe de corriger en priorité. Les progrès palpables accomplis au cours de la dernière décennie ne doivent certes pas être ignorés. Mais d’énormes efforts restent à déployer, particulièrement sur le front de la propreté des villes et de l’hygiène. Le transport urbain et interurbain reste aussi un point noir à adresser sans tarder. Au même titre que le comportement du personnel et le service d’accueil dans de nombreux cafés et restaurants non classés, où certains serveurs promènent parfois des mines patibulaires à décourager les clients les plus stoïques.
Bien sûr, Marrakech, Agadir ou Essaouira ont désormais leur label à l’international. En plus de leur offre mondialement appréciée, ces destinations phares présentent aussi l’avantage de la sécurité. D’autres villes du royaume ont également de plus en plus d’admirateurs. Fès, Rabat, Tanger, Chaouen… attirent de plus en plus de touristes, aussi bien les étrangers que les nationaux. Une attractivité alimentée à la fois par l’étonnante diversité du patrimoine historique de ces cités, et par les animations musicales et culturelles qui s’y déroulent. Mais un petit effort sur la lutte contre la mendicité, les ordures et le harcèlement des touristes par les faux guides serait d’un grand concours. La recherche d’un tourisme responsable et de qualité passe aussi par ces détails imparables.