La diplomatie marocaine a décidé de passer à l’offensive dans la bataille diplomatique qui l’oppose à l’Algérie et à ses protégés du Polisario, dans le conflit du Sahara Occidental.
« Notre conflit aujourd’hui n’est pas avec le Polisario mais avec l’Algérie », a déclaré sans détour le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar jeudi, devant des élus des deux chambres du parlement. Il a en outre, qualifié de « minables », les méthodes utilisées par le régime algérien dans l’affaire du Sahara, dont le dernier acte en date a été de forcer l’Union Africaine (UA) à nommer un envoyé spécial pour le Sahara. Pour le Maroc, soutient-il, l’ONU demeure le seul interlocuteur valable dans ce dossier.
Interpelé jeudi, sur les derniers développements du dossier du Sahara par les membres des commissions parlementaires des affaires étrangères des Chambres des Représentants et des Conseillers, Mezouar a affirmé qu’aucune solution n’est acceptable en dehors de la souveraineté du Royaume et de son intégrité territoriale.
Les élus n’ont pas manqué cette occasion, pour condamner l’hostilité acharnée qu’observe le régime algérien à l’égard du Maroc.
Si la communauté internationale ne parvient pas à convaincre les parties prenantes, l’Algérie et le Polisario à s’impliquer sérieusement dans le règlement de ce dossier, ont-ils prévenu, le Maroc doit mettre immédiatement en application son plan d’autonomie dans les provinces du sud, sans devoir attendre le règlement définitif du différend l’opposant à l’Algérie et à ses protégés du Polisario.
Les élus ont également plaidé pour une plus grande offensive de la diplomatie officielle et parallèle pour mieux défendre l’intégrité territoriale du Royaume et contrer les manigances du voisin algérien contre l’intégrité et les intérêts suprêmes du Maroc.
Après 13 rounds de négociations sous l’égide de l’ONU, a relevé Salaheddine Mezouar, aucun progrès n’a été enregistré à cause du manque d’une implication sérieuse de l’Algérie et de l’absence d’un vrai débat sur l’essence du problème.
Devant cette impasse, le Maroc envisage sérieusement de mettre en application au courant de 2015, les plans de régionalisation et d’autonomie et en premier lieu dans les provinces sud.