Les victimes espagnoles de polisario dénoncent l’impunité des séparatistes en Espagne

Les victimes espagnoles des actes terroristes perpétrés par le polisario, regroupés au sein de l’association canarienne (ACAVITE), réclament réparation des préjudices subis et dénoncent l’impunité dont jouissent les séparatistes en Espagne.

L’Association canarienne des victimes du Terrorisme (ACAVITE), qui réunit les proches de plus de 300 victimes du terrorisme du polisario, a appelé le parlement régional canarien à entreprendre « des actions fortes visant à pallier le manque de protection, la négligence délibérée et l’oubli institutionnel » dont souffrent les victimes des actes terroristes perpétrés par les séparatistes.

Un « rapport complet et transparent » contenant les cas de plus de 300 familles canariennes, victimes au cours des cinquante dernières années des actes de terrorisme en Espagne doit être « élaboré de manière urgente », souligne l’ACAVITE dans un communiqué.

Durant les années 1970 -1980, le polisario avait mené des attaques terroristes contre des bateaux de pêche espagnols, dont le « Cruz de Mar » et le « Mencey de Abona ». Ces attaques terroristes, menées dans la zone située entre les provinces sahariennes marocaines et les Iles Canaries, avaient fait 49 victimes parmi les marins pêcheurs espagnols.

Créée en 2006, l’ACAVITE milite pour obtenir justice pour les familles des victimes des pêcheurs canariens tués par des éléments armés du polisario.

L’ONG canarienne lutte également pour obtenir auprès de l’Etat espagnol et des organisations internationales et nationales une reconnaissance officielle de ces crimes, l’indemnisation des victimes et ayants-droit et la réparation des dommages pour en finir avec l’oubli.

Elle réclame également un appui similaire à celui accordé aux victimes des actes de l’organisation basque « ETA » ou d’autres groupes terroristes.

En novembre 2015, le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a présidé une cérémonie en hommage aux victimes du terrorisme du polisario, une reconnaissance en demi-mot par l’Etat espagnol des crimes perpétrés par le groupe séparatiste à la solde de la junte au pouvoir en Algérie.

A cette occasion, les familles des victimes avaient reçu des décorations nationales de l’Etat espagnol, en présence également de la déléguée du gouvernement central aux Iles Canaries, Maria del Carmen Hernandez.