Les assises nationales du tourisme de lundi ont confirmé l’amélioration constante des indicateurs touristiques, ce qui favorise la visibilité sur le développement à terme d’un secteur clé de l’économie, à condition toutefois que pouvoirs publics et professionnels marquent une pause sur les efforts qui restent à déployer pour combler les lacunes et les insuffisances.
Les résultats positifs enregistrés en termes d’arrivées de touristes étrangers aussi bien qu’en investissements touristiques, permettent de positionner le tourisme comme un levier du développement du pays, avec une contribution de plus de 18% au PIB. Le ministre du tourisme a révélé des chiffres tous aussi encourageants les uns que les autres, obtenus l’année dernière: une augmentation de 8% au niveau des arrivées, création de quelque 50.000 nouveaux emplois, augmentation de la capacité litière de 30.000 lits.
Des performances reconnues volontiers par le secrétaire général de l’OIM, l’Organisation Mondiale du Tourisme, qui était présent à ces assises. Le gouvernement, encouragé de son côté, par la résilience du secteur au Maroc en dépit d’un contexte régional et arabe tourmenté, se projette déjà dans la vision 2020. Ainsi, le Maroc touristique devrait être décliné en 8 territoires distincts, mais cohérents et présentant une offre consistante en termes de capacité d’accueil, de desserte aérienne. L’objectif est de faire du Maroc une destination de référence en Méditerranée.
Cette ambition est somme toute accessible vu les atouts naturels et socioculturels ainsi que les moyens mis en œuvre. Il reste aux pouvoirs publics à s’appliquer davantage pour rendre nos villes plus conviviales. Et commencer par débarrasser beaucoup de quartiers de la prolifération des ordures et du débordement des mendiants professionnels.