Le gouvernement mobilise 16 MMDH supplémentaires pour les charges de compensation

Le gouvernement a décidé de mobiliser des crédits supplémentaires de 16 milliards de dirhams (MMDH) afin de continuer à soutenir les charges de la Caisse de compensation, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.

La poursuite du soutien du gouvernement à la Caisse de compensation nécessite des crédits supplémentaires, dans le but d’accompagner la dynamique du marché international des produits subventionnés durant les 5 premiers mois de l’année en cours, a expliqué Fouzi Lekjaa à l’issue du Conseil de gouvernement.

Avec la poursuite de la subvention par l’État des produits de base, les crédits alloués à la caisse de compensation passeront de 16 MMDH à plus de 32 MMDH dont plus de 9,8 MMDH réservés au gaz butane, 6 MMDH pour le blé importé et 200 millions de dirhams (MDH) pour le sucre.

Sur les 16 MMDH consacrés à la caisse de compensation dans le cadre de la loi des finances, 9,7 MMDH ont été dépensés à fin mai dernier pour subventionner le gaz butane, 3,3 MMDH pour le blé importé et 400 MDH pour le sucre importé.

En ce qui concerne l’évolution des charges de compensation, M. Lekjaa a précisé que les prévisions de la loi des finances 2022 avaient été basées sur un prix du gaz butane de 450 dollars/tonne, notant qu’en 2022, « nous prévoyons un prix entre 800 et 850 dollars/tonne, sachant que le prix du gaz butane aujourd’hui se situe à 807 dollars la tonne ».

Suite à l’évolution de ces hypothèses, la moyenne de la subvention de l’Etat à la bouteille du gaz butane (12 KG) s’est élevée durant les 5 premiers mois de l’année en cours à 100 dirhams pour chaque bouteille, alors que les prévisions de la LF 2022 tablaient sur une subvention de 50 DH.

Par ailleurs, l’impact positif de l’évolution des ressources, notamment, les recettes des phosphates, permet à l’Etat d’assurer ces subventions ainsi que d’autres opérations de soutien, en particulier la subvention dédiée aux professionnels du secteur du transport routier de 452 MDH chaque mois pour maintenir la stabilité des prix du transport public, a ajouté le ministre.

Et de conclure que le gouvernement maintient les équilibres financiers sans avoir recours à une loi des finances rectificative, mettant en avant les efforts fournis par l’Exécutif pour maintenir la stabilité des prix des produits de base et les équilibres macroéconomiques.