Incidents de Nador: Les décès causés par asphyxie provoquée par la bousculade, selon le CNDH

Les décès enregistrés lors des incidents tragiques survenus devant le point de passage entre Nador et Melillia ont été causés par asphyxie sur suffocation provoquée par la bousculade, selon les conclusions préliminaires du Conseil national des droits de l’Homme, présentées mercredi à Rabat.

En conférence de presse, les conclusions présentées par la présidente du CNDH Amina Bouayach contiennent les constatations de la mission dépêchée à Nador et ses environs en vue de mener des entretiens avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités, la société civile et les migrants, collecter des données et recueillir les faits et les informations concernant cet incident.

Les données collectées et les témoignages recueillis sur les méthodes adoptées pour franchir la clôture métallique ont permis d’élaborer un cadre général chargé d’enseignements relatifs aux formes, évolutions et mutations qui caractériseront inévitablement les futures tentatives menées par les migrants, relèvent les auteurs du rapport.

Quelque 2000 migrants avaient tenté[H1] de franchir la clôture métallique. « L’incident constitue un précédent eu égard à la stratégie adoptée, l’ampleur et le nombre de migrants impliqués ainsi que le nombre de victimes et de blessés », lit-on dans le document, notant que 23 migrants sont décédés et 217 personnes ont été blessées, dont 140 parmi les membres des forces de l’ordre et 77 parmi les migrants.

Les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique. L’autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas, souligne le CNDH.

La commission, relève-t-on, n’a pu déterminer si l’origine des blessures de certains migrants qu’elle a visités provenait des chutes et des bousculades ou de blessures résultant d’un recours disproportionné à la force.