Mariage des mineures : Plus de 20.000 filles ramenées sur les bancs de l’école en 2021

Plus de 20.000 filles ont été ramenées sur les bancs de l’école durant la première année de la mise en œuvre de la convention-cadre de partenariat signée, en mars 2021, entre la présidence du ministère public et le ministère de l’Education nationale visant la lutte contre la déperdition scolaire pour la prévention contre le mariage des mineures, a affirmé, lundi à Tanger, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki.

Ce bilan est « très honorable » a souligné M. Daki à l’ouverture d’une journée d’étude consacrée au suivi de l’activation de la convention-cadre au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, notant que tous les intervenants sont tenus de maintenir cet élan et de veiller à ce que les enfants restent à l’école.

La multitude des causes du mariage précoce et l’opposition de certains à la lutte contre ce phénomène posent de grands défis qui ne peuvent être relevés qu’à travers la conjugaison des efforts de tous et un travail acharné pour mettre en œuvre les initiatives conjointes, a précisé le responsable.

Il a rappelé que cette convention, lancée en mars 2021 à Marrakech comme une expérience pilote, puis généralisée en juin sur l’ensemble du territoire national, visait à assurer la continuité de la scolarisation des filles, et leur protection contre le mariage précoce, et ce à travers la coordination des efforts conjoints pour activer la mise en œuvre de la loi sur l’obligation de l’enseignement de base.

Ces efforts ont eu un impact positif sur la performance des parquets généraux, puisque le refus de l’autorisation du mariage de mineures s’est établi à 20.235 en 2021 sur un total de 32.104 demandes reçues, soit un taux 69,94% contre 37,81% en 2018, a détaillé M. Daki.