L’armée turque mène des attaques contre des positions des forces syriennes

L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a annoncé qu’une frappe turque sur le village de Jarqali, une position tenue par les forces loyales au régime de Bachar El-Assad dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, a fait dix-sept morts hier mardi. 

Les FDS (Forces démocratiques syriennes), dirigées par les forces kurdes, ont annoncé dans un communiqué que « des avions militaires turcs » avaient mené « douze frappes aériennes contre des positions de l’armée syrienne déployées sur la bande frontalière à l’ouest de Kobané », et que les raids ont fait « des victimes », sans plus de détails. 

L’identité des victimes, qu’il s’agisse de forces du régime ou de combattants kurdes qui contrôlent la zone, n’est pas connue. Citant une source militaire, l’agence de presse officielle syrienne SANA a confirmé pour sa part la mort d’au moins trois soldats syriens et de six blessés. 

Si les victimes de cette frappe sont issues de l’armée syrienne, l’attaque marquerait l’une des escalades les plus importantes depuis des affrontements entre Ankara et Damas en 2020, à la suite d’une frappe du régime syrien qui avait tué trente-trois soldats turcs dans la province nord-ouest d’Idlib.  

L’OSDH a rapporté que de violents combats avaient éclaté dans la nuit de lundi à mardi entre les FDS et les forces turques, qui ont intensifié leurs bombardements contre des positions kurdes après qu’une de leurs positions, côté turc de la frontière, ait été attaquée. Selon le ministère de la Défense turc, cette attaque a coûté la vie à un soldat. 

Les forces kurdes contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, pays morcelé depuis la guerre déclenchée en 2011. Ces dernières années, les forces du régime de Damas se sont, elles, déployées dans des zones contrôlées par les Kurdes près de la frontière turque dans le cadre d’accords destinés à endiguer les offensives transfrontalières d’Ankara contre les combattants kurdes.