Le Burkina et le Niger appellent le Mali à retourner au sein de la force G5 Sahel

Touchés tous les deux par les violences djihadistes parties du nord du Mali en 2013, le Burkina Faso et le Niger ont invité lundi Bamako à «revenir assumer ses responsabilités» dans le cadre de la force sous-régionale en charge de combattre les groupes djihadistes armés dans la région ouest-africaine. 

L’appel à cette coopération dans le domaine de la défense dans la sous-région a été lancé par le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou, accompagné de son homologue burkinabé, le général Barthélemy Simporé, au sortir d’une rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo. 

Du 2 au 25 avril, les soldats du Burkina Faso et du Niger ont mené une opération conjointe dénommée Taanli 3, ce qui signifie «alliance» ou «cohésion» en langue gulmacéma parlée dans l’est du Burkina Faso. Selon les deux états-majors, cette opération a permis de neutraliser «une centaine de terroristes». 

Alkassoum Indattou a fait état du projet des deux armées de rendre plus régulières et permanentes ces opérations sur le terrain «pour faire en sorte qu’elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne puissent pas laisser un seul centimètre aux terroristes, aussi bien au Niger qu’au Burkina Faso». 

Mi-mai, les autorités de transition au Mali, empêchées d’assurer la présidence du G5 Sahel, ont décidé de se retirer de cette force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes djihadistes dans le Sahel, invoquant une «perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein de l’organisation régionale comprenant après le départ du Mali, des contingents militaires de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger.