Une étude trimestrielle publiée hier mercredi a révélé que les grandes entreprises dans le monde, en particulier en France, ont continué de verser au cours du deuxième trimestre 2022, des dividendes à des niveaux record, redistribuant à leurs actionnaires les profits colossaux de l’année passée.
L’étude réalisée par le gestionnaire d’actifs Janus Henderson sur 1.200 entreprises a révélé que celles-ci ont versé entre avril et juin partout dans le monde, 544.8 milliards de dollars de dividendes, un chiffre faramineux qui s’explique par une année 2021 exceptionnelle marquée par une reprise très forte après la crise sanitaire du Covid-19.
Ces entreprises ont distribué en moyenne 11% d’argent de plus qu’au cours de la même période l’an passé. Sur le plan mondial, 94% des entreprises ont maintenu ou augmenté leurs versements au cours du deuxième trimestre 2022.
La France est plutôt bien représentée dans ce classement puisque l’Hexagone a même battu un nouveau record pour un deuxième trimestre avec 44,3 milliards de dollars versés, soit une augmentation de 32,7% largement au-dessus de la moyenne européenne qui s’établit à 28,7%.
Quatre entreprises françaises figurent dans le top 20 des plus gros «verseurs» du trimestre, à savoir BNP Paribas (6ème), Sanofi (10ème), Axa (12ème) et LVMH (14ème), qui avaient cumulé 35 milliards d’euros de bénéfices nets en 2021.
L’étude de Janus Henderson est publiée alors que le gouvernement français, contrairement au choix fait par d’autres pays, s’est montré défavorable à une taxe sur les bénéfices exceptionnels des grands groupes, notamment dans le secteur de l’énergie.
Cette étude permet au gestionnaire d’actifs de réviser une nouvelle fois à la hausse les estimations pour l’année 2022, avec des dividendes estimés à 1.560 milliards de dollars, soit une augmentation de près de 6% par rapport à 2021.