Le leader chiite irakien Moqtada Sadr se retire définitivement de la vie politique

Le leader chiite irakien Moqtada Sadr a annoncé ce lundi 29 août, son «retrait définitif de la vie politique», au moment où l’Irak traverse une profonde crise institutionnelle depuis les législatives d’octobre dernier.

«J’avais décidé de ne pas m’immiscer dans les affaires politiques. J’annonce donc maintenant mon retrait définitif», a posté sur Twitter ce responsable religieux. 

Par la même occasion, Moqtada Sadr a aussi annoncé la fermeture des institutions portant son nom et celui de sa famille, excepté « le Mausolée sacré (de son père Mohammed Sadr mort en 1999), le Musée d’honneur et l’Autorité du patrimoine Al-Sadr».

Le poids politique du leader chiite Moqtada Sadr dans le pays est indéniable. Il fait partie des personnalités irakiennes capables d’attiser encore plus la crise que connaît le pays depuis octobre 2021 ou de la calmer. 

A propos, l’Irak ne dispose toujours pas de nouveau Premier ministre, ni de nouveau gouvernement en raison des désaccords persistants entre les forces chiites sur leur mode de désignation.

Le courant politique de Moqtada Sadr est arrivé en tête aux dernières législatives après avoir raflé 73 des 329 sièges. Toutefois, il n’a pas été en mesure de constituer une majorité dans l’Assemblée nationale, c’est pourquoi les députés sadristes ont démissionné en juin dernier sur recommandation de leur leader. 

Depuis des semaines, ce dernier appelait à la dissolution du Parlement et à l’organisation d’élections législatives anticipées afin de juguler la crise et ses partisans ont longtemps barricadé le siège du parlement situé dans l’ultra-sécurisée zone verte de Bagdad. 

Les militants sadristes dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi comme candidat par les adversaires politiques de Moqtada al-Sadr qui à son tout, a tout simplement rejeté ces candidatures au poste de chef du gouvernement.

L’impasse politique est totale en Irak, où élus, responsables politiques et administratifs et citoyens attendent avec impatience depuis la tenue des législatives en octobre 2021, la nomination d’un nouveau Président et d’un Premier ministre.