Tourisme : les opérateurs tirent leur épingle du jeu

Les temps sont difficiles pour le tourisme, surtout dans un contexte régional éprouvé par les difficultés économiques et les démons du terrorisme et de l’insécurité. Ce qui, au Maroc, rend l’ardeur dans la promotion du secteur particulièrement méritoire.

attlasLe bilan dressé par la SMIT, la Société marocaine d’ingénierie touristique, en donne une idée. Malgré le contexte international difficile, les engagements d’investissement en 2014, portent sur 18 milliards de dirhams (environ 2 milliards de dollars). Les chiffres ont été annoncés à l’occasion de la réunion du Conseil de surveillance de la SMIT, présidé lundi par le ministre du tourisme, Lahcen Haddad.

Les projections étaient certainement plus ambitieuses. Mais la SMIT reconnaît que le rythme de réalisation des projets touristiques a été plombé par divers facteurs. Et pas seulement par la conjoncture difficile. Le financement bancaire et les lenteurs administratives y sont pour quelque chose aussi. De plus, « l’offre dépasse la demande ». Le taux moyen d’occupation pour l’année 2014 a été de l’ordre de 50 %, alors qu’il devrait dépasser les 70% pour parler de rentabilité, estime la SMIT.

Pourtant, le nombre de touristes a dépassé 8 millions de visiteurs à fin septembre de l’année en cours. Et les projets d’investissements ne tarissent pas, avec des promesses de 2 milliards de dollars, soit un cumul de 7 milliards de dollars depuis le lancement de la vision 2020. Des chiffres qui confortent les projets de la SMIT et du ministère de tutelle. Et il semble que le maître-mot soit bien celui de la diversification de l’offre.

L’effort devrait se focaliser en 2015 sur la poursuite du développement du tourisme balnéaire, en méditerranée comme sur la façade Atlantique, avec Agadir, Taghazout, Dakhla notamment. Le tourisme culturel qui, en plus de la destination phare de Marrakech, compte aussi Fès, Meknès… ne devrait pas être en reste. Tout autant que la promotion de destinations prestigieuses comme Tanger, Casablanca et Rabat. Mais surtout, un intérêt particulier est attendu sur le développement de corridors touristiques pour la promotion du tourisme rural et de nature.