Syrie : frappes israéliennes sur l’aéroport d’Alep

L’aéroport international d’Alep, dans le nord de la Syrie, a été touché hier mercredi soir par quatre missiles tirés par des avions israéliens qui opéraient à partir de la Méditerranée à la hauteur de la ville côtière de Lattaquié. L’agence officielle Sana a confirmé les frappes qui ont causé, selon elle, « des dégâts matériels ». 

L’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme), ONG basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a précisé que la piste d’envol et des hangars ont été touchés. Des incendies ont éclaté et des explosions qui seraient dues, selon l’ONG, à des missiles iraniens entreposés sur le site, ont été entendues. La piste d’envol n’aurait pas du tout été endommagée. 

Une heure plus tard, la défense anti-aérienne postée au sud de Damas est entrée en action contre des missiles tirés par des avions à partir de la région désertique au sud-est. Sana a rapporté que plusieurs projectiles ont été abattus, mais que d’autres ont touché la région de Kiswa, où sont déployées des forces pro-iraniennes. 

Selon l’OSDH, c’est la vingt-troisième fois depuis le début de l’année qu’Israël bombarde des cibles en Syrie. Le 25 août dernier, une série de frappes israéliennes « parmi les plus violentes » contre des positions militaires dans les environs de Hama, au centre, et de Tartous, à l’ouest, avaient fait des morts et des blessés. Et début juin, des raids massifs avaient mis hors service pendant plusieurs jours la seule piste encore opérationnelle de l’aéroport de Damas. 

Voisin de la Syrie, Israël commente rarement les frappes au cas par cas, mais a reconnu en avoir mené des centaines depuis 2011, visant des positions du régime ainsi que des forces alliées soutenues par l’Iran et des combattants du mouvement chiite libanais pro-iranien Hezbollah. L’armée israélienne les a défendues comme étant nécessaires pour empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.