Conseil des Droits de l’Homme : une grande inquiétude des tensions croissantes dans les camps de Tindouf

51 ème session
Conseil des Droits de l’Homme
Orateur : Aicha DUIHI
Promotion du Développement Économique et Social – PDES ONG
Point 2 : DI sur le rapport annuel de la HC
Madame la Présidente,
Nous suivons avec une grande inquiétude les tensions croissantes dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie ; où l’accumulation d’un certain nombre d’événements sociaux et politiques a conduit à l’intensification des protestations. Ces événements sans précédent, ont également été soulignés par le Secrétaire général des Nations Unies depuis son rapport S/2019/282.
Dans ces camps ; dont la classification comme camps de réfugiés s’accompagne de nombreuses complexités ;
Nous notons avec préoccupation :
– Le maintien de l’état d’urgence sous prétexte de lutter contre le terrorisme;
– la répression de toutes les formes d’opposition ;
– Représailles, violence, menace, discrimination, pression et arrestations des défenseurs
des droits de l’homme et activistes ;
– La discrimination sélective à l’encontre de la liberté de circulation ;
– Absence de recensement et des rapports de protection en faveur des réfugiés des camps ;
– Le détournement incessant de l’aide humanitaire dont dépendaient les réfugiés sahraouis pour leur nourriture.
Envers cette situation de non droit, Les mécanismes de recours algériens, pays hôte, se sont montrés réticents à traiter ou à examiner tout dossier de violations à l’encontre des réfugiés dans les camps de Tindouf.
Nous appelons votre conseil d’exhorter l’État d’Algérie à appliquer ses obligations au regard du droit international concernant la protection des réfugiés de Tindouf, et à la pleine coopération avec le Conseil des droits de l’homme pour la mise en œuvre des recommandations et décisions adoptées.