Fnideq n’en finit pas de livrer ses secrets en jihadistes prêts à rejoindre les rangs de Daesh. Trois personnes actives dans l’enrôlement de candidats au jihad ont été arrêtées le 13 janvier dans la petite ville du nord, un autre coup qui illustre la poursuite de la traque contre les extrémistes islamistes.
Les arrestations opérées par les services de sécurité font suite au démantèlement, l’été dernier à Fès et dans le nord du royaume, d’un autre groupe appartenant à la même cellule. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, cette cellule avait fait allégeance à l’Etat islamique en Irak et en Syrie, et à son calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi.
Les liens entre les trois jihadistes de Fnideq et la cellule démantelée durant l’été 2014 et qui était spécialisée dans les voitures piégées, ont été formellement confirmés. Les trois individus de Fnideq recrutaient des jeunes pour les envoyer combattre aux côtés des terroristes de Daesh. L’un d’eux avait organisé le voyage de son propre frère dans la zone occupée par les groupes terroristes en Irak et en Syrie, où il aurait trouvé la mort il y a quelques semaines.
Ces nouvelles arrestations confirment que les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ne dorment pas sur leurs lauriers. Chaque démantèlement d’une cellule renvoie presque inévitablement à d’autres groupes actifs ou prêts à entrer en action.
Ainsi, l’enchaînement des opérations prouve que l’extrémisme est un danger réel, qui se nourrit d’une conjoncture régionale et internationale instable, avec ses répercussions imparables sur le Maroc. Ce qui veut dire que la dernière opération qui n’est pas la première, ne sera pas la dernière non plus dans l’action de longue haleine pour pister et neutraliser les extrémistes de tous bords.