L’Algérie envisage d’augmenter ses fournitures de gaz à l’Italie

L’Algérie pense augmenter le volume de gaz qu’elle livre à l’Italie, a déclaré mercredi Toufik Hakkar, patron de la Sonatrach, la compagnie nationale algérienne chargée des hydrocarbures.

A l’heure actuelle, les fournitures de gaz algérien à son partenaire italien correspondent à 17,8 milliards de mètres cubes. Ce pays d’Afrique du Nord entend les porter à 25,2 milliards de mètres cubes d’ici fin 2022, d’après Toufik Hakkar. Dans ce cas, cela équivaudrait à une augmentation de 17 % de la production en rythme annuel.

Les propos du PDG de la Sonatrach interviennent dans un contexte où bon nombre d’observateurs n’ont pas caché leur scepticisme sur la capacité de l’Algérie à honorer de tels engagements, qui semblent aller au-delà de ses limites opérationnelles.

A propos, divers analystes ont levé le voile sur les difficultés qu’éprouve le gouvernement algérien à satisfaire globalement les demandes énergétiques des Etats européens notamment sous pression à cause des conséquences de la guerre en l’Ukraine et la coupure du gaz russe dont ils s’approvisionnaient avant ce conflit.

Il est à noter que les coûts du gaz sur le continent européen ont explosé après l’arrêt définitif du gazoduc Nord Stream 1 provenant de la Russie. Sur la bourse ICE, les prix de cette source d’énergie ont bondi de 30 %. Ils sont passés à 2,855 dollars par millier de mètres cubes depuis le début des échanges lundi dernier, alors qu’ils n’étaient qu’à 2,213 dollars à la clôture des échanges le vendredi précédent. 

Reste à savoir comment Sonatrach va augmenter la production du gaz en ci peu de temps pour satisfaire les demandes de l’Italie, de l’Espagne et d’autres pays européens demandeurs et lever le doute sur les questions et interrogations des analystes.