Ukraine-Référendums : Les autorités prorusses revendiquent la victoire du OUI

Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk ont revendiqué hier mardi la victoire du «oui» en faveur d’une annexion par la Russie, lors des «référendums» d’annexion organisés par Moscou et dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux.
La commission électorale de la région de Zaporijjia a affirmé que 93,11% des électeurs avaient voté pour le rattachement à la Russie, après le dépouillement de 100% des bulletins de vote.
Dans la région de Kherson, l’administration d’occupation pro-russe a indiqué que 87,05% des électeurs avaient voté en faveur du «OUI», après le dépouillement de tous les bulletins de vote. Peu après, celle de Lougansk a aussi prononcé la victoire du oui. Et dans la soirée, les autorités russes de la région de Donetsk ont fait de même.
Ces votes concernent plus de 20% de la surface de l’Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine les a défendus comme le moyen de « sauver les populations » locales, Moscou justifiant son invasion en accusant Kiev de «nazisme» et d’orchestrer un «génocide» des russophones en Ukraine.
La prochaine étape revient au Parlement russe, censé voter dans les jours qui viennent un traité formalisant l’intégration des quatre régions ukrainiennes au territoire russe.
Dans la foulée de ce processus parlementaire, selon les agences de presse russes, le président russe Vladimir Poutine pourrait prononcer un discours dès le 30 septembre pour annoncer formellement l’annexion des territoires ukrainiens.
Les alliés occidentaux de l’Ukraine ont dénoncé ces scrutins, organisés dans l’urgence face à la progression des forces de Kiev. Dans sa première réaction après l’annonce des résultats par les autorités prorusses, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi soir dans une vidéo postée sur Telegram que l’Ukraine agirait «pour défendre son peuple».
Il avait affirmé un peu plus tôt dans un message audio adressé au Conseil de sécurité de l’ONU que Kiev ne pouvait plus mener de pourparlers avec Moscou après ces «pseudo-référendums».