Bien que représentant plus de 97% de la population globale des entreprises et unités de production, les TPE ne bénéficient toujours pas de politique intégrée, exception faite cependant de quelques mesures conjoncturelles et partielles.Face à ce constat, la stratégie nationale de promotion des TPE affiche de nouveaux objectifs: pallier l’exclusion dont sont victimes les TPE, faciliter leur adhésion au sein du tissu économique national et les faire participer activement au développement régional.Chaque région sera ainsi tenue d’inclure les TPE dans sa politique de développement. La mise en place de structures d’intervention destinées aux TPE ainsi que la mise à disposition de moyens humains et financiers nécessaires à la promotion de celles-ci incomberont désormais à la région. La conclusion de contrats programmes entre les pouvoirs publics et la région devrait faciliter la réalisation de ces objectifs.De plus, l’accompagnement des TPE étant un pilier majeur de la stratégie, des mesures concrètes en matière de formation et de coaching du dirigeant sont ainsi prévues. Concrètement cela devrait se traduire par la mise en place de deux contrats : un contrat individuel, destiné à assurer au dirigeant une formation en matière de croissance, de financements et de partenariats, et un contrat collectif destiné à former une quinzaine de dirigeants par le biais d’une « école TPE ». Une attention particulière est donnée aux porteurs de projets. Ces derniers pourront bénéficier d’un accompagnement dans les formalités administratives, fiscales et sociales.Par ailleurs, une série de mesures financières figue est également prévue. L’objectif étant de faire bénéficier les TPE de crédits adaptés à leurs capacités et besoins. La caisse centrale de garantie, déjà opérationnelle à Tanger et à Agadir, s’engage d’avantage dans la couverture de crédits octroyés à ces entreprises. Celle-ci prévoit, entre autres, l’élaboration d’un produit unique pour les TPE, quel que soit leur domaine d’activité, ainsi que l’élaboration d’un fonds d’investissement local ou régional.En matière fiscale, la stratégie prévoit une réduction du taux de l’impôt de 30 à 15%. Le recrutement de nouveaux salariés devrait, quant à lui, impliquer une exonération de l’impôt sur le revenu. Dans le même esprit, la stratégie prévoit la mise en place de partenariats entre les TPE et l’ANAPEC. Cela devrait permettre de tirer un meilleur profit de l’exonération des cotisations de la CNSS. La durée de l’exonération étant de 24 mois et pouvant être portée à 36 mois dans le cas de la signature d’un CDI.Toujours en matière fiscale, l’instauration d’un climat de confiance entre l’administration et les TPE figure parmi la liste des objectifs. Au même titre que le rapprochement entre les contribuables et les centres des impôts et des perceptions. Des mesures, comme le paiement en ligne ou encore la mise en place de relais de proximité ont, à cet effet, été évoquées.