Le président sortant du Brésil et candidat à sa propre succession, Jair Bolsonaro a encore émis mardi, à moins de trois semaines du second tour de la présidentielle, des doutes quand à la fiabilité du système électoral de son pays.
«Nous nous méfions», a déclaré le dirigeant d’extrême-droite, appelant les électeurs à «rester dans la zone» de la circonscription où ils se prononcent «jusqu’à ce que le résultat soit déterminé».
«Le résultat sera celui que nous espérons tous, car l’autre camp (la gauche) n’arrive à rassembler personne», a-t-il soutenu lors d’un meeting devant ses partisans à Pelotas, dans l’Etat méridional du Rio Grande do Sul.
Au premier tour, Jair Bolsonaro avait obtenu 43,2 % des suffrages exprimés, derrière l’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qui en a glané 48,3 %. «Comment ce type (Lula) peut-il avoir autant de voix si le peuple n’est pas de son côté», s’est interrogé son rival mardi.
Pendant la campagne, le président sortant a évoqué à maintes reprises, sans apporter de preuves, l’éventualité d’une «fraude» par le biais des urnes électroniques, menaçant de contester les résultats au cas où il perdait ce scrutin.