L’armée russe a procédé lundi matin à des frappes en Ukraine, à l’aide d’une avalanche de drones kamikazes de fabrication notamment iranienne, faisant au moins huit morts en vingt-quatre heures.
Cette guerre d’un genre nouveau menée par les forces russes est d’autant plus terrifiante pour la population de l’Ukraine, dont les forces armées trouvent des difficultés à intercepter tous les drones.
Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal a fait état de «cinq frappes de drones» de fabrication iranienne, sur la seule capitale ukrainienne, Kiev, où quatre personnes ont été tuées par ces frappes ayant ciblé un immeuble d’habitation. Selon les services de secours ukrainiens, toujours dans la capitale, un drone kamikaze a également touché un bâtiment administratif.
D’une portée de 2.500 kilomètres, les drones dénommés «Shaed» sont utilisés depuis quelques semaines par les Russes à la fois pour frapper l’ennemi et saper en même temps le moral des civils.
Bon marché en raison de leur simplicité, ces drones sont faciles à programmer, passent furtivement à basse altitude avant de percuter leurs cibles et d’exploser. Ils ne visent que des cibles fixes, souvent au hasard, et volent droit vers elles.
En 24 heures, l’armée ukrainienne dit avoir abattu 37 de ces drones. Mais Kiev réclame aux Occidentaux de nouveaux systèmes antiaériens pour contrer la menace.
Kiev à aussi demandé à l’Union européenne davantage de sanctions contre l’Iran, qui nie avoir fourni ses drones tueurs à la Russie pour son offensive contre l’Ukraine. Après les attaques de lundi, Washington a menacé de sanctionner les entreprises ou les Etats collaborant au programme de drones de l’Iran.