Le fameux rapport de l’OLAF, l’Office anti-fraude de l’UE, vient d’être mis en ligne en intégralité sur le site européen Eubulletin.com , avec davantage de révélations sur les détournements à grande échelle de l’aide humanitaire internationale par le Polisario et des responsables algériens.
Aux détails qui ont été déjà dévoilés sur le tri de l’aide humanitaire dès l’arrivée des chargements aux ports d’Oran, s’ajoutent d’autres plus embarrassants encore pour le Polisario et leurs complices algériens. Le fait que les autorités algériennes n’aient « pas donné libre accès aux membres des organisations humanitaires présentes sur place, ni laissé contrôler les chaînes logistiques et de distribution, ainsi que l’existence d’entrepôts secrets, constitue un élément qui corrobore la conclusion à tirer quant à l’intention frauduleuse », explique l’enquête européenne.
Parmi les raisons à l’origine de ces détournements massifs et bien organisés, figure « la surestimation du nombre des réfugiés », explique le rapport européen qui précise que l’Algérie parle de 155.000 sahraouis vivant dans les camps. Toutefois, « ni l’Algérie ni le Front Polisario n’ont accepté qu’un recensement des populations des camps soit organisé ». L’OLAF établit plutôt leur nombre à 91.000, sur la base de « clichés pris par satellite d’une évaluation scientifique ».
Une grande partie de l’aide internationale, destinée initialement aux populations sahraouies des camps de Tindouf, se retrouve à la vente sur les marchés en Algérie, en Mauritanie et même au Mali. C’est dire la puissance des réseaux mafieux qui servent de relais logistiques dans tout l’espace du Sahara et du Sahel.
Pendant ce temps, la population sahraouie démunie est laissée face à l’emprise stalinienne du Polisario sur les camps. Pire encore, les sahraouis doivent payer les produits qui leur sont destinés gracieusement. Les services secrets algériens du DRS ont « installé des points de vente, sortes d’épiceries, dans les camps, destinés à vendre l’aide humanitaire aux populations. C’est une manière indirecte de récupérer tout l’argent qui circule au sein de la population civile, en l’occurrence l’argent versé aux retraités par le gouvernement espagnol », détaille l’enquête de l’OLAF.
De nombreuses zones d’ombres subsistent encore sur ce rapport qui a été finalisé en 2007 après quatre ans d’enquête, et qui n’a été publié que 8 ans plus tard. Un mystère qui a poussé Hugues Bayet, député socialiste au Parlement européen à s’indigner : «Pourquoi le rapport est-il resté dans les tiroirs de l’OLAF ? ».
Pour consulter le rapport intégral de l’OLAF cliquer ici