Le président chinois Xi Xinping réélu pour un troisième mandat

Le 20ème congrès du Parti communiste chinois s’est achevé samedi avec la reconduction attendue du président Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et pour un troisième mandat de cinq ans à la tête du pays, a-t-on appris dimanche de source officielle à Pékin. 

Pour ce troisième mandat, et pour mener à bien un programme très à gauche aux accents maoïstes, entre une volonté de rajeunissement de la nation chinoise et une bataille idéologique contre l’Occident, Xi Jinping s’entoure d’une garde rapprochée de sept fidèles âgés de 60 à 69 ans et composent le comité permanent du bureau politique du PCC, le véritable gouvernement de la Chine, qui a été présenté hier. 

Après une semaine de délibération, le 20ème Congrès du PCC a permis le renouvellement, selon les calculs des agences de Presse, de 65% des membres du Comité central, sorte de Parlement interne au parti.

Et au cours de leur première réunion dimanche matin, les 205 membres de ce parlement, dont 11 femmes seulement, ont désigné les 24 représentants du Bureau politique, l’instance de décision du PCC qui, pour la première fois en 25 ans, ne compte aucune femme, à l’instar du nouveau Comité permanent du parti, qui détient la vraies ficelles du pouvoir en Chine. 

Avec ce troisième sacre, et notamment après avoir balayé toute contestation dans son pays et son clan politique, Xi Jinping devient le dirigeant le plus puissant depuis Mao Tsé-toung, fondateur du régime communiste chinois. 

En obtenant sa reconduction à la tête du secrétariat générale du parti, Xi Jinping s’assure un troisième mandat présidentiel en mars prochain. Pour se maintenir au pouvoir, il a fait amender en 2018, la Constitution qui limitait ce poste à deux mandats et à une durée totale de 10 ans. 

En une décennie à la tête du pays, l’homme fort de Pékin peut se targuer d’avoir réussi le pari de faire de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d’une des armées les plus puissantes au monde. 

Mais malgré une concentration presque totale des pouvoirs, Xi Jinping devra faire face à une économie en fort ralentissement, notamment en raison de sa politique «zéro Covid», à une rivalité exacerbée avec les Etats-Unis et à des critiques internationales sur les violations des droits humains.