Barrages: Le taux de remplissage ne dépasse pas 25%

Le faible niveau des réserves des barrages continue d’inquiéter, avec seulement 4,03 milliards de m3 enregistrés jusqu’au 1er novembre, soit un taux de remplissage de 25%, contre 35% une année auparavant.

Ces chiffres inquiétants ont été dévoilés mercredi à la Chambre des représentants, par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Le début de l’année hydrologique en cours a été marqué par des précipitations modérées qui ont alimenté les réserves en eau de certains bassins, a-t-il précisé.

Le volume d’eau entrant dans les barrages, au début de l’année en cours, à atteint 424 millions de m3, ce qui représente un déficit de 43% par rapport à la moyenne annuelle et un excédent de 74% par rapport à l’année précédente.

L’année 2021 a été la 4ème année la plus chaude depuis 1981 et la température moyenne y a dépassé d’environ 0,9 degrés Celsius la moyenne habituelle enregistrée au cours de la période allant de 1981 à 2010.

Mais en dépit de la baisse des réserves d’eau dans les barrages, les besoins en eau potable ont été satisfaits à travers le recours au dessalement de l’eau de mer, notamment à Agadir, le renforcement des approvisionnements provenant des nappes phréatiques, la mise en réseau des bassins hydrographiques et la réduction de la plupart des approvisionnements destinés à l’arrosage, a expliqué M. Baraka.

S’agissant des ressources en eaux souterraines, le ministre a relevé qu’elles ont enregistré une baisse importante en raison des faibles précipitations pluviométriques et de neige, ainsi que de leur exploitation excessive pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation. La plupart des nappes phréatiques ont connu, au cours de cette année, une baisse record du niveau d’eau allant de -3 mètres à -6,85 mètres.

Le Maroc dispose d’un nombre important de barrages et de stations d’épuration qui ont permis de généraliser l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain et d’augmenter le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural à 98,5% pour les infrastructures réalisées, sachant que le taux de liaison individuelle ne dépasse pas 44%, a précisé le ministre.

Ces infrastructures ont également permis d’irriguer plus de 2 millions d’hectares, protéger les plaines et les villes des inondations et contribuer à la production d’énergie électrique, a relevé Nizar Baraka, précisant que le Maroc compte 149 grands barrages, 137 petits et moyens barrages et 88 unités de traitement d’eau potable, dont 9 pour le dessalement de l’eau de mer et 16 installations de dérivation des eaux.