COP27 : L’Allemagne décrie la situation des droits humains en Egypte

La représentante du gouvernement allemand pour les droits de l’Homme, Luise Amtsberg, a décrié dans un communiqué, la situation des droits humains en Egypte.

«La situation des droits de l’Homme en Egypte n’est pas à la hauteur» de la «responsabilité particulière» de ce pays, où s’est ouvert dimanche la COP27, a affirmé Mme Amtsberg qui a appelé à la libération du reporter et militant Alaa Abdel Fattah et de son avocat, Mohammed El Baqer.

«Ce n’est que par un échange ouvert d’idées et d’approches que nous parviendrons à maîtriser la crise climatique», a soutenu la représentante de l’exécutif allemand. «En revanche, lorsque la peur de la répression prédomine, l’engagement de la société civile ne peut pas exister à long terme», a-t-elle relevé dans son communiqué publié avant le début des travaux de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique «COP27» à Charm El-Cheikh en Egypte.

Mentionnant que « l’Egypte assume une responsabilité particulière et un rôle de leader en organisant cette conférence», la responsable allemande  juge que cela «signifie aussi et surtout assumer la responsabilité de la protection des droits de l’Homme. Or, la situation des droits de l’Homme en Egypte n’est pas à la hauteur».

Berlin estime «inacceptable que des personnes qui veulent exprimer librement leur opinion et qui défendent ce droit, soient punies par de longues peines de prison, parfois dans des conditions inhumaines». 

Dans son communiqué, Mme Luise Amtsberg évoque entre autres le cas de l’activiste Alaa Abdel Fattah, figure de proue du soulèvement populaire ayant abouti au déclin du régime de l’ex-président Hosni Moubarak en 2011. Détenu depuis 2019, la justice égyptienne l’a condamné fin 2021 à cinq ans de réclusion pour propagation de « fausses informations ».