Migration : Des centaines de clandestins toujours bloqués à bord de bateaux humanitaires au large des côtes italiennes

Des centaines de migrants clandestins demeuraient bloqués dans la soirée de mardi, au large des côtes italiennes à bord de bateaux humanitaires, l’Ocean Viking de l’association SOS Méditerranée,  donnant lieu à une brouille diplomatique entre Rome et Paris.

Après plusieurs jours en mer, trois navires ambulances ayant sauvé des migrants qui essayaient de traverser la mer Méditerranée pour rejoindre le continent européen, ont été autorisés d’accoster dans des ports italiens. Mais le gouvernement de Giorgia Meloni n’a permis qu’à une partie des clandestins de descendre à quai les enfants mineurs et les personnes en mauvaise santé.

Le « Rise Above », bateau de l’association allemande Lifeline, a pu débarquer lundi matin, les 89 personnes qui étaient à bord au port de Région Calabria à l’extrême Sud de la botte. Il est à noter que six clandestins avaient été évacués de ce navire dimanche pour raisons médicales.

Quant au «Humanity 1» de l’association SOS Humanity, il a obtenu l’autorisation d’accoster dimanche au port sicilien de Catane, où il a pu débarquer 144 migrants, majoritairement des femmes et des mineurs. Mais les autorités italiennes ont refusé l’accès à 35 hommes adultes.

Le navire «Geo Barents» de Médecins Sans Frontières (MSF), a également accosté dimanche soir à Catane et ses 357 migrants, dont des enfants, ont pu quitter le navire, contrairement à 215 autres qui n’ont eu la chance de poser pied sur le sol italien.

L’exécutif italien a refusé de donner à l’Ocean Viking, navire de l’association européenne SOS Méditerranée, l’autorisation d’accoster au large de son territoire. Ce bateau naviguait donc mardi matin au large du port sicilien de Syracuse.  « Face au silence assourdissant de l’Italie », cette ONG a rapporté mardi avoir demandé au gouvernement français d’assigner un port sûr à son navire qui « devrait arriver dans les eaux internationales près de la Corse le 10 novembre ».

En réaction, Paris a dénoncé mardi soir le « comportement inacceptable » de Rome qui est « contraire au droit de la mer et à l’esprit de solidarité européenne », a confié à la presse une source gouvernementale tricolore. Un peu plus tôt, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, avait exprimé sa gratitude aux autorités françaises d’avoir, d’après elle, consenti à accueillir l’Ocean Viking dans un de leurs ports. Le ministère français de l’Intérieur s’était alors empressé de préciser que ce bateau se trouvait encore dans les « eaux italiennes » jusqu’à mercredi midi au minimum.