Les parlementaires de la Chambre des Conseillers qui ont brillé pars leurs absences verront leurs salaires amputés d’une somme allant de 7.800 à 23.000 DH suivant le nombre de journées d’absence.
Le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, a arrêté une décision réglementaire portant sur des prélèvements sur les rémunérations de 38 Conseillers absentéistes. La décision été prise à l’unanimité des membres du bureau de la Chambre haute, où sont représentés l’ensemble des partis politiques et des centrales syndicales.
Ces prélèvements qui constituent une première dans l’histoire de l’institution législative, concernent les absences enregistrées durant la session d’Octobre, notamment pendant les deux derniers mois.
Selon le quotidien Assabah il s’agit des parlementaires «qui viennent, le deuxième vendredi de la session d’octobre, pour suivre le discours royal, déguster les gâteaux offerts et vaquer à leurs occupations sans pour autant se donner la peine de répondre aux appels téléphoniques émanant de l’administration de la Chambre».
Au départ, ajoute le journal, la liste des absentéistes comportait 180 parlementaires dont les noms avaient été divulgués en séances plénières, mais la plupart de ces Conseillers se sont ressaisis en décidant d’assister aux séances parlementaires une trentaine de minutes, le temps du pointage de leur présence pour s’éclipser dans la nature. Ainsi, le nombre initial des absentéistes a été réduit 38 Conseillers, qui verront leurs salaires amputés à hauteur de 7.800 DH. Parmi ces absentéistes, trois parlementaires qui n’ont assisté à aucune séance depuis l’ouverture de la session d’octobre, seront sanctionnés par le prélèvement de 23.000 DH de leur prochain salaire mensuel qui s’élève à 36.000 DH, à raison de 1300 DH pour chaque jour d’absence non justifiée.
Les sommes ainsi récupérées seront restituées au trésor public à la fin de cette année.
Reste à savoir si Rachid Talbi Alami va emboiter le pas à Cheikh Biadillah pour rétablir l’ordre dans la Chambre basse du parlement, où l’absentéisme des députés est très en vogue.