Deux détonations se sont produites ce mercredi matin dans des stations de bus à Jérusalem faisant un mort et au moins 15 blessés, indique la police israélienne qui considère ces explosions comme des «attaques».
Les deux détonations se sont produites à quelques instants d’intervalle, à une courte distance l’une de l’autre selon des témoins. La première explosion à un arrêt de bus à la sortie de Jérusalem, où s’alignent tous les matins de nombreux soldats en route vers leur base, a fait 12 blessés, dont deux grièvement.
La seconde qui s’est produite une demi-heure plus tard, dans une autre station à un carrefour au nord de la ville, a démoli un autocar faisant trois blessés, dont un homme évacué en urgence, a succombé à ses blessures, selon des secouristes.
La police israélienne a rapidement qualifié ces deux explosions d’ «attaques», précisant dans un communiqué que des charges explosives différentes ont été placées aux deux endroits, soupçonnant une attaque combinée.
Cela fait des années que cette technique d’attentats n’avait pas été utilisée. Un état d’alerte général a été déclenché pour retrouver les auteurs de ces attaques qui n’ont pas été revendiquées à ce stade du moins.
Le Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza a, sans les revendiquer, «salué» les attaques de Jérusalem, les considérant dans un communiqué comme « le prix des crimes et des agressions » d’Israël « contre notre peuple ».
Ces explosions interviennent dans un contexte de violences dans le pays. Dans la foulée d’attaques meurtrières en Israël en mars et avril derniers et d’autres attaques qui ont suivi, l’armée israélienne a mené plus de 2.000 raids en Cisjordanie. Ces raids et les heurts qui y sont parfois associés, ont fait plus de 125 morts palestiniens, soit le bilan le plus lourd depuis sept ans dans les territoires palestiniens, selon l’ONU.