Le général Amirali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, a déclaré hier lundi, dans une vidéo mise en ligne par l’agence de presse Mehr, que le bilan humain des violences qui ont suivi la mort de Mahsa Aminni le 16 septembre dernier, s’élevait à plus de 300 morts.
La jeune Kurde Mahsa Amini accusée d’avoir enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes est morte en détention, entre les mains de la police des mœurs.
Depuis sa mort, la République islamique est secouée quotidiennement par de violentes manifestations qui ont fait des centaines de morts. Cette vague de contestation est sans précédent depuis la Révolution islamique en 1979.
Le bilan avancé hier par le général des gardiens de la Révolution, dans lequel figurent selon les autorités iraniennes des dizaines de membres des forces de l’ordre tués dans des affrontements avec les manifestants ou assassinés, est proche de celui de l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, qui l’établit à 416 morts, dont 51 enfants.
Cette ONG précise que ce chiffre comprend les personnes tuées dans les manifestations liées à la mort de Mahsa Amini et celles qui ont perdu la vie dans les violences au Sistan-Baloutchistan, une province du Sud-est de l’Iran.
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran a indiqué pour sa part, que 15.000 personnes ont été arrêtées. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a décidé le 24 novembre dernier, d’ouvrir une enquête internationale sur la répression des manifestations que la République islamique qualifie d’«émeutes», encouragées selon elle, par l’Occident.