Maroc : reprise du dialogue entre belligérants libyens

A Skhirat, tout près de Rabat, les belligérants libyens reprennent vendredi leurs discussions entamées la veille sous la houlette du médiateur onusien Bernardino Leon, qui tente de rapprocher les frères-ennemis d’un accord en vue de mettre fin au chaos sécuritaire et politique en Libye.

leon-internatLe représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Libye s’est montré optimiste à l’issue de la première journée des pourparlers entre les parties adverses libyennes. Les discussions ne sont pas directes, Bernardino Leon faisant le va-et-vient entre les délégations libyennes réunies chacune dans un endroit différent.

Toutefois, le médiateur de l’Onu garde espoir de parvenir à les rassembler autour d’un gouvernement d’union nationale, tout en insistant sur le rôle du Maroc dans ce sens. « Je tiens au nom du secrétaire général de l’Onu et de la communauté internationale à remercier le Maroc pour cet effort», a déclaré Bernardino Leon à l’issue de la première journée des négociations, qui se déroulent en présence des ambassadeurs de plusieurs puissances internationales.

Le fait que les diverses parties rivales aient accepté la proposition de l’ONU de se réunir au Maroc est le fruit de la neutralité observée par le Royaume, qui s’est tenu à égale distance des belligérants libyens, estiment les observateurs.

Mais auparavant, l’objectif de l’ONU est de mettre fin à la situation compliquée qui prévaut en Libye, où deux parlements et deux gouvernements se disputent le pouvoir. L’un, conduit par le Premier ministre Abdallah al Thinni et reconnu par la communauté internationale, siège dans la ville de Tobrouk (est), l’autre contrôle la capitale Tripoli avec le soutien des milices islamistes de Fajr Libya.

La situation est rendue plus complexe par la présence de groupes jihadistes qui échappent à tout contrôle, et dont certains ont prêté allégeance au groupe terroriste de l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Le plus difficile est de convaincre les belligérants de s’entendre sur la nomination d’un premier ministre, d’observer un cessez-le-feu et de procéder au retrait des groupes armés des villes.