Cent parlementaires français parrainent des manifestants condamnés à mort en Iran

Des collectifs français de défense des droits humains en Iran ont annoncé hier mardi que cent députés, sénateurs et députés européens français «de tous bords politiques» se sont portés volontaires pour parrainer chacun un manifestant condamné à mort en Iran suite à sa participation aux protestations qui secouent le pays depuis plusieurs semaines. 

Cette initiative transpartisane de parrainage a été lancée il y a trois jours dans l’optique de faire « un maximum de bruit pour mettre une pression diplomatique » sur les autorités iraniennes et espérer obtenir «un sursis de ces exécutions ». 

Concrètement, chacun des parlementaires est appelé à médiatiser le sort du condamné à mort qu’il parraine «en entreprenant un travail de plaidoyer actif et constant auprès de toutes autorités utiles». 

De leur côté, les collectifs français de défense des droits humains sensibilisent les parlementaires grâce aux informations qu’ils rassemblent, en provenance d’ONG et de sources locales en Iran, sur les personnes qui seraient condamnées à mort. Ces types de parrainages ont aussi été mis en place auprès de parlementaires allemands, norvégiens et canadiens. 

Amnesty International a annoncé vendredi dernier, qu’au moins 26 personnes risquaient d’être exécutées en lien avec les manifestations en Iran déclenchées par la mort le 16 septembre de l’activiste kurde iranienne, Kurde iranienne de Mahsa Amini, 22 ans, morte après son arrestation par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire imposant aux femmes le port du voile en public. 

Selon les collectifs français, les condamnés iraniens «sont susceptibles de voir leur peine exécutée à tout moment».