Bernardino Leon continue de faire preuve d’un optimisme à toute épreuve sur les chances d’aboutissement des pourparlers inter-libyens au Maroc, espérant même parvenir cette semaine à un accord pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale et d’un « conseil présidentiel ».
Dans la nuit de lundi à mardi, Bernardino Leon s’était entretenu avec des représentants des deux gouvernements libyens rivaux. Les deux exécutifs qui revendiquent la légitimité en Libye, celui installé à Tripoli et celui de Tobrouk (Est), reconnu par la communauté internationale.
A Tobrouk, le médiateur onusien a été accueilli par quelques manifestants fustigeant les pourparlers avec « les terroristes ». Ces chahuts ne semblent toutefois pas entamer la détermination de l’émissaire de l’ONU, qui redouble de contacts pour surmonter les blocages entre les protagonistes de la crise en Libye.
Bernardino Leon qui a avait annoncé dimanche la poursuite des négociations à Skhirat, près de Rabat, espère jeter les bases d’un accord final. Les factions rivales semblent proches de s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale qui désignera un « conseil présidentiel ». Ce conseil devrait être composé d’un président et de deux vice-présidents.
Les protagonistes seraient prêts à proposer des noms de personnalités pour le prochain gouvernement, à condition qu’ils n’appartiennent à aucun des deux camps afin de réunir toutes les conditions de succès pour cet exécutif.
Sur le terrain toutefois, la vilolence ne faiblit pas. Au moins sept personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées mardi à Benghazi (Est), dans un attentat suicide revendiqué par un groupe affilié à l’organisation terroriste de l’Etat islamique. Une violence meurtrière persistance qui illustre la difficulté de mettre fin au chaos sécuritaire et politique dans lequel est plongée la Libye.