L’Iran annonce sa riposte après les nouvelles sanctions européennes et britanniques

L’Iran a annoncé ce mardi qu’il allait prendre des mesures réciproques en réponse aux nouvelles sanctions décidées la veille par l’Union européenne et la Grande-Bretagne à la suite du mouvement de contestation dans le pays.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a annoncé que l’Iran « annoncera prochainement la liste de nouvelles sanctions » qui viseront des personnes ou entités « violant les droits de l’Homme ou faisant la promotion du terrorisme » en Europe et au Royaume-Uni.

Le 12 décembre, l’Iran avait sanctionné le service de renseignement britannique MI5, des responsables militaires du Royaume-Uni ainsi que des personnalités politiques allemandes en représailles aux précédentes sanctions prises par les parties européennes. Avaient été également sanctionnés le magazine satirique français Charlie Hebdo et le département persan de Radio Free Europe.

Lors d’une réunion hier lundi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères ont ajouté 37 personnes ou entités iraniennes sur la liste de leurs sanctions pour violation des droits humains. Quatre commandants du corps des Gardiens de la Révolution (IRGC) et 12 unités militaires de cette force figurent sur la liste de l’Union européenne.

Les Européens ont également sanctionné le ministre iranien des Sports et de la jeunesse Seyed Hamid Sajjadi Hazayeh pour « les pressions exercées sur les athlètes ». Quatre députés et deux directeurs de la radio-télévision iranienne sont également au nombre des personnalités sanctionnées.

Parallèlement, les Britanniques ont ajouté cinq personnes et deux entités sur leur liste des sanctions, portant leur total à 50 en réponse, selon la diplomatie britannique, aux « violations des droits humains » perpétrés par Téhéran.

Ce quatrième train de sanctions européennes intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Iran et les Européens qui accusent Téhéran de réprimer les manifestations ayant suivi la mort de Mahsa Amini le 16 septembre et de fournir des drones à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Les autorités iraniennes qualifient généralement les protestations des derniers mois d’ « émeutes » encouragées par des pays et organisations hostiles à l’Iran. Des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées pendant les manifestations, et des milliers arrêtés. Quatre hommes ont été exécutés, suscitant un tollé international.