DGSN: Sept individus interpellés à Fès pour extorsion de commerçants sous le prétexte de « el fay’e » (butin)

La police a interpellé mercredi, sept individus à Fès, dont un ex-détenu dans des affaires de terrorisme et deux frères porteurs d’idées extrémistes, pour avoir extorqué et menacé des commerçants, sous le prétexte de ce qui est appelé « el fay’e » (butin), en les délestant régulièrement de leur argent moyennant une autorisation de vendre leurs marchandises.

Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) indique que les interventions ont été menées par les forces spéciales de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), appuyées par la police judiciaire relevant de la BNPJ et de la préfecture de police de Fès.

Lors d’opérations simultanées, il a été procédé à l’interpellation des trois principaux suspects dans cette affaire et de quatre autres individus soupçonnés d’avoir participé à ces actes criminels, précise la DGSN.

Les perquisitions se sont soldées par la saisie d’un grand nombre d’armes blanches, de tailles et formes différentes, de faux cachets administratifs, de reçus de transferts d’argent, d’actes et de documents dont l’authenticité est douteuse, d’une moto avec de faux documents de propriété, et de sommes d’argent qui seraient issues des actes d’extorsion sous la menace, ajoute la DGSN.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le mode opératoire des mis en cause consiste à extorquer et à menacer des commerçants et des marchands de légumes des quartiers de la ville de Fès en les délestant régulièrement de leur argent moyennant une autorisation de vendre leurs marchandises, ajoute le communiqué.

Les mis en cause ont également fait pression sur l’un des bénéficiaires des stades de proximité pour obtenir des avantages en nature et des sommes d’argent indues.

Ils sont aussi soupçonnés d’inciter un individu aux multiples antécédents judiciaires pour menacer des commerçants et des citoyens en les agressant, facilitant ainsi les opérations d’extorsions.

Les prévenus ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire, mais également pour déterminer les ramifications et liens éventuels entre la pensée extrémiste de certains prévenus interpellés et les actes d’extorsion perpétrés, conclut la DGSN.